Les 10 étapes incontournables pour écrire un roman
Commencer un blog n’est pas le plus facile… De quoi parler ? Comment me lancer ? Pour être totalement transparente, parler de moi me semblait un peu trop prétentieux… Et puis, j’ai eu l’idée de lister les étapes incontournables pour écrire un roman. Alors, ça vous tente ? Eh bien, c’est parti ! 😊
Introduction
Petite précision qui a son importance : Il existe deux grandes teams qui ressortent dans l’écriture, et vous seul(e) pouvez savoir dans laquelle vous vous situez. Il en existe trois en réalité, mais, cela sera le sujet d’un autre article. Alors, vous vous sentez plutôt l’âme d’un(e) jardinier-ère ou bien d’un(e) architecte ? Si vous êtes indécis(e), le prochain paragraphe vous aidera à vous décider :
- Je suis jardinier-ère si je n’arrive pas à faire un plan ou bien à le suivre, si je suis en incapacité de décrire mes chapitres avec précision, si je ne connais pas la fin de mon histoire ou si je m’ennuie lorsque je suis un plan prédéfini.
- Je suis architecte si j’ai besoin de tout planifier à l’avance, si je bloque lorsque je modifie un élément de mon plan, si mes notes sont complètes, détaillés et que j’imagine déjà la fin de mon roman.
Maintenant que votre choix d’équipe est fait, entrons dans le vif du sujet sans plus attendre.
Émergence de l’idée
Ce qu’il faut premièrement, c’est avoir une idée. Logique, me diriez-vous ! Mais voilà, pour certains, les idées fusent et viennent toutes seules, tandis que pour d’autres, c’est le néant le plus total. L’envie d’écrire est là, mais, il n’y a pourtant rien qui vient. C’est ce que j’appelle l’injustice de l’imaginaire… 😊 Et malheureusement, on ne peut rien y faire… Sinon, tout serait bien plus simple !
Création de l’univers & des personnages de son roman
Je crois que cette étape est l’une des plus importantes. En effet, écrire un livre avec des personnages sans saveur, sans caractère et un univers bancal ne vous aidera pas à attirer les lecteurs. Il serait dommage de consacrer tant de temps à une œuvre pour que celle-ci ne soit pas appréciée dès les premières pages… Pour se faire, n’hésitez pas à sortir un bloc-notes et un crayon et à griffonner tout ce qui vous passe par la tête. Notez-y toutes vos idées, même les plus absurdes, et une fois que vous aurez terminé, faites le tri sur ce qui vous semble vraiment important. De plus, écrire, gribouiller, noircir des pages… tout ça aura un rôle sur la mise en éveil de votre imagination et vous trouverez plein d’idées que vous n’auriez pas eu en sautant cette étape.
• Les personnages
Même si vous le faites de façon succincte, prenez le temps de faire des fiches personnages. Travailler ses personnages avant l’écriture vous permettra de les imaginer et ainsi, d’améliorer vos descriptions ou encore vos dialogues. Ma petite astuce si vous manquez d’inspiration pour le physique de vos protagonistes est de vous aider de la photo de quelqu’un (connu ou pas, peu importe). Veillez simplement à ce que la personne ne soit pas reconnaissable dans votre livre, apportez-y des détails qui vous viennent au fur et à mesure de votre avancée.
• L’univers
Concernant l’univers de votre livre, vous pouvez préférer utiliser un univers qui vous est propre ou bien opter pour une ville existante. Créer un univers de toute pièce est un réel travail qui vous demandera beaucoup de temps et d’énergie, mais, c’est tout à fait réalisable. Je pense de suite à l’univers créé par J.K. Rowling, qui est juste fantastique ! Petite anecdote : Certains auteurs remplissent leurs murs de dessins, de plans, etc. N’ayez pas peur si vous avez l’impression d’en faire trop ! C’est simplement que votre projet prend forme et qu’il vous passionne (et c’est le plus important !).
Si vous préférez utiliser un lieu réel, sachez que c’est tout à fait possible aussi. Pour ma part, lorsque j’utilise le nom d’une ville concrète, je veille à modifier les noms de rues que j’invente de toutes pièces. Le Street View de Google Maps ou encore Google Heart m’ont beaucoup aidé sur ce point. Je fais des plans, je crée des repères et c’est ainsi que mon univers prend forme depuis mon ordinateur dans un monde réel.
Structuration du plan
Nous commençons petit à petit à y voir plus clair sur notre œuvre. Nos personnages se dessinent dans notre tête, nous imaginons des scènes se produire, etc. Le moment est donc venu de se lancer dans la structuration du plan. Mais, c’est quoi ce truc ?! Je vous explique.
Si vous êtes de la team « jardinier », je vous conseille de sauter cette étape. Cela sera contreproductif pour vous et vous bloquera plus qu’autre chose. Mais, pour la team « architecte » en revanche, cela relève d’une étape essentielle sur laquelle il va falloir vous consacrer pleinement.
Pour structurer votre plan, je vous conseille de créer un tableau avec plusieurs colonnes en numérotant les chapitres, leurs objectifs ainsi que les scènes que vous projetez d’écrire pour chacun d’entre eux. C’est en quelque sorte le mini-brouillon (très brouillon) de votre premier jet. Retenez que chaque chapitre doit permettre à vos personnages d’avancer dans votre histoire. S’il n’y a que des passages « plats », c’est-à-dire sans moments forts, votre roman risque de ne pas fonctionner. Pour cela, vous devez alterner vos scènes entre des moments calmes et des moments forts. Si je devais vous dessiner un schéma rapide de votre livre… bon d’accord, je vous le fais… (Quelques minutes plus tard…) Voici à quoi doivent ressembler les scènes de votre roman :
Premier jet
Voici le moment de nous lancer dans l’écriture à proprement parler. Les « architectes » auront certainement un classeur bien rempli à leurs côtés tandis que les « jardiniers » vont se jeter dans le grand bain avec deux ou trois feuilles volantes tout au plus. Encore une fois, peu importe votre méthode, le plus important est de choisir celle qui vous convient.
Vous voici en train de noircir vos pages petits à petits. Vous y mettez cœur et âme et vous avez bien raison. Mais attention, votre cerveau peut vous jouer des tours en faisant germer de nouvelles idées. Notez-les mais n’oubliez pas votre idée première, sous peine de ne jamais aller au bout de votre écriture, ce qui serait fort dommage !
Certains auteurs abandonnent au bout d’une vingtaine de pages, sans réellement comprendre pourquoi. La seule raison plausible qu’ils se donnent est que l’inspiration les a quittés. Je vais vous faire une petite confidence… C’est totalement faux ! Si au bout de vingt pages, vous n’arrivez plus à écrire, c’est que votre intrigue n’est pas assez travaillée, voire inexistante. Si cela arrive, prenez le temps de relire les chapitres que vous avez écrits jusque-là. L’intrigue vous paraît-elle solide ? Voyez-vous votre histoire se construire ? Vos personnages avancent-ils ? Tant de questions qu’il est bon de se poser. Retravaillez votre plan si vous l’estimez nécessaire.
Fort heureusement, ce n’est pas comme ça que ça se passe à chaque fois… Sinon, je vous laisse imaginer la complexité de l’écriture ! 😊
Prenez le temps de travailler chaque chapitre. Il faut qu’ils forment une mini-histoire avec un début et une fin à chaque fois. Pour mettre fin à un chapitre, tentez de laisser un suspens. Cela contribuera à donner envie à vos lecteurs de poursuivre la lecture de votre ouvrage.
Je dois aussi vous mettre en garde contre un syndrome auquel les auteurs ne sont jamais préparés… Je ne vous souhaite pas que cela vous arrive, mais sachez que dans notre jargon, il y a ce que l’on appelle le syndrome du milieu. Rien de grave, promis ça se soigne ! 😉 Si vous souhaitez plus d’informations, j’ai fait une vidéo assez complète sur le sujet. Vous pouvez la voir en cliquant juste ici.
Durant les derniers chapitres de votre livre, vous ressentirez peut-être l’envie d’aller vite, avec une impression de « bâcler » la fin de votre manuscrit. Ne doutez absolument pas de vous, ce n’est pas le cas. Et de toute manière, nous n’en sommes pas là. Il ne s’agit pour le moment que du premier jet ! D’ailleurs, si vous prenez le temps de relire les premières pages que vous avez raturées, je suis persuadée que vous trouverez votre écriture bien différente qu’à la fin de votre livre. Pourquoi ? La raison est simple. Écrire stimule la créativité et vous vous améliorez sans même en avoir conscience. Ce n’est pas beau ça ?
Roman au repos pour 1 mois minimum
Une fois votre premier jet terminé, vous êtes persuadé(e) d’avoir fait la plus grosse partie du travail… Et je vais malheureusement vous décevoir car c’est loin d’être le cas. Vous avez bien avancé et vous pouvez être très fier-ère de vous, mais il est maintenant temps de faire autre chose. Durant le mois qui suit la fin de l’écriture de votre premier jet, laissez votre livre au repos. Ne le lisez pas, n’ouvrez pas votre fichier. Vous mourrez certainement d’envie de le faire, mais croyez-moi, cela ne ferait que retarder la suite de votre travail. Durant ce mois où votre premier jet dort paisiblement dans un fichier sauvegardé dans un endroit où vous le savez en sécurité, lancez-vous dans autre chose ou bien, respirez et changez d’air. Parfois, ça fait du bien et c’est aussi nécessaire.
Mais, pourquoi laisser votre roman dormir pendant 1 mois minimum ? Tout simplement pour avoir un œil neuf sur votre histoire. En effet, si vous vous lanciez dans la relecture et la correction de suite après l’écriture de votre premier jet, vous ne pourriez pas remarquer les incohérences éventuelles, les mots manquants ou encore les fautes basiques. Pourquoi ? Vous vous posez encore la question ? Parce-que vous en êtes l’auteur tout simplement. Et autant être franc(he) avec vous-même, vous n’aurez jamais l’œil d’un lecteur qui découvre l’histoire pour la toute première fois (c’est tout de même vous qui l’avez inventée !).
Relecture
Un mois s’est écoulé et vous voici désormais avec un œil plus frais (du moins, je l’espère pour vous). Prenez le temps de relire votre œuvre dans son intégralité, tout d’abord dans votre tête puis une deuxième fois, à haute voix. Avec votre œil presque neuf, je suis quasi-sûre que vous allez remarquer que des phrases ne collent pas, que vous n’auriez pas écrit les choses comme vous les lisez, que certains chapitres vous semblent moins intéressants que d’autres. C’est tout à fait normal ! Alors, lisez. Ne faites aucune correction, lisez juste comme si vous découvriez ce livre pour la première fois.
Correction & réécriture
L’étape de la correction et de la réécriture est l’étape la plus importante selon moi. Elle prend du temps, mais cela est une étape fondamentale pour votre réussite ! Si vous êtes de la team « architecte », vous aurez peut-être déjà retravaillé votre roman pendant l’écriture de votre premier jet, tandis que les jardiniers auront un brouillon sous les yeux, ni plus ni moins. Mais peu importe. Encore une fois, ce qui compte dans l’écriture n’est pas la méthode employée mais plutôt le résultat que l’on souhaite obtenir. Prenez des notes, corrigez, effacez, réécrivez… Et recommencez autant de fois que cela vous paraît nécessaire. Certains auteurs célèbres ont fait plus de neufs jets avant de passer à l’étape suivante.
Bêta-lecture
La bêta-lecture, c’est quoi encore ce truc ?! C’est une étape qui consiste à faire lire votre livre à plusieurs personnes afin d’obtenir un avis complet et détaillé de votre œuvre. En d’autres termes, ils « testent » la marchandise avant que celle-ci ne soit mise sur le marché. Il existe des bêta-lecteurs professionnels. Si vous souhaitez d’ailleurs faire appel à mes services, vous pouvez consulter l’onglet « Prestations » pour consulter les forfaits que je propose. Vous pouvez aussi préférer faire appel à votre entourage, toutefois, soyez vigilant sur ce point : votre entourage, de peur de vous vexer, pourrait maîtriser, voire fausser leurs propos. La bêta-lecture est une étape difficile, car en tant qu’auteur, on se doit d’accepter les critiques de notre roman (et je vous accorde que parfois ça peut être blessant). Les retours doivent être constructifs et respectueux, tout en étant honnête. Cette étape vise à améliorer votre livre, il est donc primordial que l’avis de vos bêta-lecteurs ne soient pas biaisés pas la relation que vous entretenez avec eux. S’il ne s’agit pas de professionnels, veillez à réaliser des questionnaires facilement accessibles, afin d’orienter vos bêta-lecteurs vers des réponses plus complètes et détaillées que le fameux « j’ai bien aimé » ou encore « c’est bien », qui ne vous seront pas d’une grande utilité.
Travaux éditoriaux (correction finale, création de la couverture, promotion, …)
Une fois le retour de vos bêta-lecteurs terminés, il est temps de réaliser l’ultime correction… La correction finale ! Ensuite, deux possibilités s’offrent à vous :
- Si vous décidez de passer par une maison d’édition, il est maintenant l’heure d’envoyer votre manuscrit corrigé à des maisons d’éditions, qui se chargeront de tout.
- Si vous visez l’autoédition, dans ce cas, j’espère que vous avez pris un peu d’avance pendant que vos bêta-lecteurs s’attelaient à leur tâche. Pour ma part, je profite toujours de ce temps pour me lancer dans la création de ma couverture et de mon booktrailer afin de pouvoir commencer à parler de mon livre autour de moi. Vous pouvez aussi en profiter pour voir votre mise en page. Bien évidemment, si vous n’avez pas les compétences nécessaires pour une telle réalisation, il vous faudra dans ce cas faire appel à un prestataire extérieur. Si cela peut vous être utile, je propose d’ailleurs ces prestations dans la catégorie « Conception numérique ».
Pour la promotion de votre livre, si vous passez par une maison d’édition, elle s’en chargera pour vous. Mais si vous vous autoéditez, je vous conseille d’user fortement des réseaux sociaux et des ressources régionales que vous pourrez trouver. N’hésitez pas à contacter d’autres auteurs pour vous aider dans cette tâche qui n’est pas à prendre à la légère.
Parution du roman
Pour ceux qui passent par une maison d’édition, vous n’aurez rien à faire. Mais pour les auto-édités, tout le travail vous revient (et, je vous tire mon chapeau pour en être rendu(e) ici). Nous arrivons bientôt vers la fin de notre parcours, qui a rencontré maintes turbulences. Vous devez maintenant sélectionner un moyen de faire paraître votre livre… BoD, Librinova, Amazon KDP… Les structures ne manquent pas. Elles ont toutes des avantages et des inconvénients, mais le choix étant propre aux exigences de chacun, je vous laisse vous faire votre propre avis.
Une fois votre livre publié, votre travail ne s’arrête pas là. Continuez la promotion de votre ouvrage pour faire perdurer sa vente.
Nous arrivons « déjà » à la fin de cet article, un peu long je l’avoue. J’espère qu’il aura pu vous aider à y voir plus clair. N’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé. De mon côté, je vais me remettre à l’écriture de suite, et je vous dis à très bientôt !
Ce fût un réel plaisir de vous accorder ce temps. 😉
Smoly Plume